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Sessions > Session 6

De notre propre espace contraint. Les préhistoriens à l’épreuve des faits.
Interrogations sur le poids des modèles interprétatifs dans la manière de faire, dire et voir la préhistoire.

 

Proposition de communication à envoyer avant le 28 février 2026 à :

raphael.angevin@culture.gouv.fr; vincent.delvigne@cnrs.frjpraynal@wanadoo.fr

 

Ces trente dernières années, l’émergence, le développement et la mise en oeuvre de nouvelles procédures de terrain et de laboratoire appliquées à l’archéologie préhistorique ont produit des résultats qui permettent de questionner la pertinence des modèles en vigueur : les fouilles extensives et la notion de site ; la stratogenèse et la formation des gisements ; la taphonomie et l’intégrité des dépôts ; la biochimie du sédiment et la mise en lumière des catégories de vestiges disparus ; la pétroarchéologie et les questions de paléogéographie ; la technologie comme révélateur des traditions techniques ; la tracéologie et la fonctionnalité des objets ; l’ADN fossile et la biologie des populations/espèces passées ; la formalisation de l’ethnoarchéologie et nos rapports à l’avant et l’ailleurs, etc.


Si certains acquis sont venus se fondre dans les modèles explicatifs, d’autres, au contraire, interrogent aujourd’hui la pertinence des reconstitutions. Plutôt que d’en exposer les résultats les plus novateurs, cette session propose de réfléchir sur la manière dont ces données viennent questionner les modèles en cours, en repartant des concepts à partir desquels ils s’échafaudent : notions de site, de couche, de territoire, de temps, de fonction, d’économie, de culture, d’évolution, d’inégalité, de genre, etc. Les fondements épistémologiques de ces concepts, briques élémentaires de nos analyses, ne sont en effet que rarement explicités ; dans des conditions, retourner à leur définition paraît d’autant plus essentiel que leur acceptation conditionne nos manières de faire, dire et voir la préhistoire, dans un monde où les interactions sciences-société sont de plus en plus valorisées.


Les présentations qui alimenteront cette session auront pour vocation d’illustrer des méthodes et des résultats qui viennent interroger les cadres de la discipline, proposant – ou non – des moyens de les dépasser. Des temps d’échanges seront consacrés à débattre de notre pratique, des questions et des enjeux qui la fondent : ce que l’on fait, ce que l’on cherche et comment en transmettre les acquis à tous les publics.

 

Organisateurs :

Raphaël Angevin, Ministère de la Culture, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, UMR 7041 ArScAn

Vincent Delvigne, CNRS, UMR 8068 TEMPS

Jean-Paul Raynal, CNRS émérite, UMR 5199 PACEA

 

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