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Sessions > Session 8

Là où la préhistoire se cache : comment détecter, étudier et conserver les sites préhistoriques dans les espaces contraints, éloignés et bien souvent délaissés

 

Proposition de communication à envoyer avant le 28 février 2026 à :

elena.paillet@culture.gouv.fr et heloise.koehler@culture.gouv.fr

 

 La détection, l’étude et la conservation des sites de la préhistoire ancienne se heurtent à des obstacles multiples, qui tiennent autant à l’histoire des recherches qu’aux conditions taphonomiques ou aux dynamiques de l’archéologie bénévole, préventive et programmée.

Certains territoires du Grand Est et du Grand Ouest par exemple, longtemps considérés comme « pauvres » en vestiges du Paléolithique ou du Mésolithique, demeurent encore à la marge des grands récits scientifiques. Les biais historiographiques et la faiblesse de la conservation dans certains environnements sédimentaires y ont contribué, renforçant l’idée de « vides » archéologiques et offrant une histoire factice du déploiement des populations sur les territoires.

Paradoxalement, dans certaines zones réputées denses et particulièrement bien documentées, des micro-secteurs ou des périodes entières restent également négligés, faute de visibilité ou d’outils adaptés pour les identifier.

Ces absences interrogent autant nos méthodes de prospection que nos cadres interprétatifs : comment distinguer une absence d'occupation d'une absence de traces ou d'une absence de recherches … ?

Cette session propose d’aborder ces questions de manière transversale, à travers des études de cas, des bilans à plus large échelle ou encore des réflexions méthodologiques.

Pourront-être abordés des points relatifs aux apports et aux limites de l’archéologie préventive pour la mise en évidence de sites inattendus, aux complémentarités avec l’archéologie programmée, aux apports et limites de l’archéologie bénévole et des prospections pédestres, aux outils permettant de dépasser les contraintes taphonomiques (géosciences, prospections non invasives, modélisations…), ainsi qu'aux enjeux de préservation et de valorisation : conservation in situ, publications à multi-échelles, dispositifs de médiation voire fac-similés.

L’objectif de cette session est de permettre une réflexion collective sur la manière de contourner ces obstacles, d’améliorer l’identification des « angles morts » de la recherche et d'assumer la transmission de ce patrimoine d'autant plus fragile qu'il est encore inconnu.

 

Organisateurs/trices :

Elena Paillet (Man-Estier), DRAC Bretagne - SRA, UMR 6566 - CReAAH - Université de Rennes

Héloïse Koehler, DRAC Grand Est - SRA, UMR 7044 – Archimède – Université de Strasbourg

Yoann Chantreau, DRAC Bretagne - SRA,  UMR 6566 - CReAAH - Université de Rennes

Sylvain Griselin, Inrap, UMR 8068 TEMPS

Romain Malgarini, DRAC Bourgogne-Franche-Comté - SRA, UMR 8068 TEMPS

 

 

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