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Les espaces souterrains : conquêtes symboliques, refuges et défis
Proposition de communication à envoyer avant le 28 février 2026 à :
CPF26.grottes@pm.me ; Romain.pigeaud@wanadoo.fr
Quel espace est plus contraint que celui d’une grotte ? Et quel endroit est plus hostile aux humains ? Et pourtant, depuis au moins 450 000 ans, le genre Homo parcourt les grottes profondes, pour y déposer ses morts, décorer les parois ou organiser des cérémonies. La caverne est devenue un espace anthropisé. Inimaginables il y a encore dix ans, nous assistons à l’émergence d’une nouvelle manière d’appréhender les grottes aménagées et ornées, dans une démarche non plus contemplative mais processuelle ; c’est le « mode de fonctionnement » de ces espaces qui est questionné. Les progrès de « l’archéologie du feu », des simulations numériques et de l’anthropo-géomorphologie ou encore l’adoption d’approches multidisciplinaires, voire intégrées, nous permettent aujourd’hui de mieux comprendre la logistique de ces humains en suivant leurs traces, tant volontaires qu’involontaires. L’espace souterrain a pu également fonctionner comme un « incubateur ontologique » (Philippe Descola), déclencher un revécu mythique ou exprimer les liens symboliques que le groupe pouvait entretenir avec des entités non humaines ou nouer des alliances.
L’objectif de cette session est de confronter différents points de vue, aussi bien théoriques que pratiques, à travers des études de cas ou des synthèses sur des points particuliers, sur les grottes à travers le monde : espaces souterrains contraints, subis, mais aussi choisis, leur usage et leur rôle pour les sociétés humaines. Nous souhaitons ouvrir un dialogue entre spécialistes de différentes périodes et aires culturelles pour échanger autour des manières d’aménager les espaces souterrains. Ces regards croisés permettront de se demander s’il existe des invariants que l’on pourrait envisager de manière diachronique ou bien s’il est possible d’établir des différences en fonction des humanités et des groupes culturels. L’objectif final est de contribuer à la construction d’un modèle global qui soit opératoire en termes anthropologiques.
Organisateurs/trices :
Romain PIGEAUD, Docteur en Préhistoire-Habilité à diriger des recherches, Chercheur associé, UMR 6566 « CReAAH » du CNR, Université de Rennes-1, CRAL (UMR 8566 EHESS/CNRS)
Claudine COHEN, Professeure des universités, Directrice d’études, EHESS
Diego GARATE MAIDAGAN, Profesor Contratado Doctor I3, Instituto Internacional de Investigaciones Prehistóricas de Cantabria, Universidad de Cantabria
Geoffroy HEIMLICH, Chargé de recherche IRD, UMR 208 IRD-MNHN-CNRS "Patrimoines locaux, Environnement et Globalisation" (PALOC)
Romain LAHAYE, Docteur en Histoire de l’Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne, Chercheur associé, IMAf (UMR 8171 CNRS)
Ségolène VANDEVELDE, Docteure en Archéologie de l'Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, Chercheuse postdoctorale Marie Sklodowska Curie Actions, Instituto Internacional de Investigaciones Prehistóricas de Cantabria, Universidad de Cantabria, Professeure associée à l’Université du Québec à Chicoutimi (Canada)
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