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Contraintes environnementales et sociales au Gravettien : quelles frontières à l’aube du Dernier Maximum Glaciaire ? Session en hommage au Professeur Pierre Noiret
Proposition de communication à envoyer avant le 6 février 2026 à :
elisecormareche@gmail.com ; anais.l.vignoles@gmail.com ; otouze@uliege.be ; Helene.Salomon@univ-smb.fr
Le décès prématuré de Pierre Noiret a laissé un vide considérable dans le champ de la Préhistoire européenne. Professeur et directeur du Service de Préhistoire à l’Université de Liège, il a consacré sa carrière à l’étude du Paléolithique supérieur, en particulier du Gravettien, auquel il a apporté des contributions majeures, tant sur le plan empirique que théorique.
Spécialiste reconnu des industries lithiques gravettiennes, Pierre Noiret a inscrit ses recherches dans une dynamique comparative à l’échelle européenne, mobilisant des données issues de nombreuses régions, en particulier de l’Europe orientale dont il était un éminent spécialiste. Sa synthèse consacrée au Paléolithique supérieur de Moldavie a ainsi mis en lumière la complexité et la diversité des cultures matérielles de cette période dans cette partie de l’Europe, de même que la manière dont elles traduisent les stratégies d’adaptation des groupes humains aux contraintes environnementales (Noiret 2009).
Ses recherches ont permis d’aborder les problématiques qui ont trait aux espaces contraints et aux espaces subis, à la fois comme cadres topographiques, climatiques et sociaux dans lesquels les sociétés du Paléolithique ont développé leurs stratégies de subsistance, de mobilité et de production.
Loin d’être déterministe, sa lecture des territoires gravettiens cherche au contraire à comprendre comment les groupes humains ont fait face aux contraintes – qu’elles soient liées au climat du Pléniglaciaire, à la disponibilité des matières premières, ou à la fragmentation du paysage –, et comment celles-ci ont pu structurer des réponses techniques et sociales spécifiques (travaux sur le Dniestr et le Prut ; Touzé et al. 2021).
Pierre Noiret a aussi joué un rôle essentiel dans la formation des jeunes chercheuses et chercheurs, dans l’organisation de colloques internationaux et dans l’édition scientifique (ERAUL), avec comme volonté l’actualisation des problématiques archéologiques et la relecture critique des corpus existants. Pierre Noiret laisse un héritage scientifique riche, nourri par une exigence intellectuelle, un souci constant de contextualisation et une vision élargie des dynamiques culturelles préhistoriques. Sa contribution à la compréhension du Gravettien et, plus largement, des adaptations humaines aux marges des principales aires culturelles du Paléolithique supérieur restera fondamentale pour les générations futures.
C’est dans le but de lui rendre hommage collectivement, de faire perdurer son héritage scientifique et poursuivre les travaux critiques et de synthèse que la session Contraintes environnementales et sociales au Gravettien : quelles frontières à l’aube du Dernier Maximum Glaciaire ? invite les propositions de communications orales et affichées.
Nous vous invitons à soumettre un résumé de 300 mots maximum et 5 mots-clés d’ici le 6 février 2026. Les propositions devront préciser la nature de la communication proposée (oral / poster / égal) et incluront les noms, prénoms des auteur.ice.s ainsi que leurs institutions de rattachement.
Environmental and Social Constraints during the Gravettian: Which Frontiers at the Onset of the Last Glacial Maximum? A tribute to Professor Pierre Noiret
Paper proposals to be submitted by 6 February 2026 to:
elisecormareche@gmail.com ; anais.l.vignoles@gmail.com ; otouze@uliege.be ; Helene.Salomon@univ-smb.fr
The untimely death of Pierre Noiret has left a considerable void in the field of European prehistory. Professor and director of the Prehistory Department at the University of Liège, he devoted his career to the study of the Upper Palaeolithic, particularly the Gravettian, to which he made major contributions, both empirically and theoretically.
Recognized Gravettian stone industries specialist, Pierre Noiret conducted his research within a comparative framework at the European level, drawing on data from many regions, particularly Eastern Europe, of which he was an eminent specialist. His synthesis on the Upper Palaeolithic in Moldova highlighted the complexity and diversity of this period’s material cultures in this part of Europe, as well as how they reflect human groups’ strategies to adapt to environmental constraints (Noiret 2009).
His research addressed issues relating to spaces constrained and imposed both by topographic, climatic, and social factors, in which Palaeolithic societies developed their subsistence, mobility, and production strategies.
Far from being deterministic, his interpretation of Gravettian territories seeks instead to understand how human groups coped with constraints—whether related to the climate of the Pleniglacial period, the availability of raw materials, or the fragmentation of the landscape—and how these constraints shaped specific technical and social responses (work on the Dniester and Prut rivers; Touzé et al. 2021).
Pierre Noiret also played an essential role in training young researchers, organizing international conferences, and scientific publishing (ERAUL), with the aim of updating archaeological issues and critically re-examining existing bodies of work. Pierre Noiret leaves behind a rich scientific legacy, nourished by intellectual rigor, a constant concern for contextualization, and a broad vision of prehistoric cultural dynamics. His contribution to the understanding of the Gravettian and, more broadly, of human adaptations at the margins of the main cultural areas of the Upper Palaeolithic is and will be fundamental for future generations.
The session Environmental and Social Constraints during the Gravettian: Which Frontiers at the onset of the Last Glacial Maximum? invites proposals for oral and poster presentations, with the aim of paying collective tribute to him, perpetuating his scientific legacy, and continuing his critical and synthetic work.
We invite you to submit an abstract of no more than 300 words and 5 keywords by February 6, 2026. Proposals must specify the nature of the proposed presentation (oral/poster/equal) and include all authors’ first and last names and their affiliated institutions.
Organisateurs/trices
Elise Cormarèche, Paléotime, UMR ArScan
Olivier Touzé, TraceoLab/Université de Liège, UMR TEMPS
Anaïs Vignoles, Service de Préhistoire/Université de Liège, Biodiversity Institute/Université du Kansas
Hélène Salomon, CNRS, UMR EDYTEM
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